Le Chat
Le Chat

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Oggi ho incontrato Dominique Gilis, lo scultore delle opere in legno sparse un po’ dappertutto intorno a Ottignies.

L’ho osservato lavorare e far uscire dal legno due personaggi (fortemente ispirati a “Le Chat” di Philippe Geluck).

L’atelier nel quale l’ho visto operare era a fianco di un sentiero, all’aria aperta.

Grazie a delle motoseghe, una a batteria, una a benzina, più qualche altro strumento come scalpelli, martello, con abili tagli fa emergere dalla materia grezza le forme dei soggetti che ha immaginato.

Qualche tratto di pennarello è a volte necessario per le forme che richiedono più precisione, e qualche finitura verrà terminata a casa, ma le opere nascono sostanzialmente nel bosco o ai suoi margini.

Il legno che usa è quello che trova in giro e osservandolo mi è tornato in mente ciò che diceva Michelangelo Buonarroti: l’immagine è già presente nella pietra (in questo caso nel legno) e compito dell’artista è togliere ciò che la ricopre per portarla alla luce, liberarla.

Ho visto quindi liberare dal tronco Le Chat che alla fine ha sorriso contento di essere finalmente fuori dalla prigione del ceppo.

Dominique mi ha raccontato un po’ il suo approccio artistico e il suo percorso.

Ora in pensione, è stato in passato carabiniere (gendarme) e poi poliziotto, ma anche cuciniere e si divertiva a scolpire personaggi nelle carote.

Ora il passatempo della scultura ha preso un grande spazio, temporale e fisico, dato che le sue sculture richiedono tempo per essere prodotte e si ritrovano sparpagliate un po’ dappertutto a Ottignies e dintorni.

La sua, più che una passione, è quasi una missione, un servizio alla comunità: portare l’arte all’esterno, nei luoghi delle passeggiate, sul cammino per la scuola, vicino ai cimiteri. I bambini si divertono e corrono per guardare e toccare con stupore i diversi personaggi.

Al Bois des Rêves un’intera panoplia di figure curiose e bizzarre circonda dei troni dove ci si può fotografare per la gioia degli amanti di Instagram.

Dominique sta diventando ormai una celebrità: la gente lo cerca, lo intervista, c’è chi chiede addirittura di poter essere formato all’arte della scultura dei tronchi di legno.

Questo pomeriggio aveva un incontro al Bois de Rêves con un gruppo di persone, giovani e anziani, questi ultimi residenti alla Résidence du Moulin. Organizzano attività intergenerazionali e oggi avevano deposto diversi sassi dipinti da loro sulle sculture di Dominique. Li ho lasciati che si apprestavano a prendere qualcosa da bere tutti assieme al bar del parco.

Dominique è insomma una celebrità, un esempio. Ma resta umile.

Sicuramente la sua idea è originale. Non tanto il fatto di fare sculture col legno, ma in quanto le dissemina nel circondario rendendo magici e sorprendenti i luoghi del territorio.

Si potrebbe dire che un bosco è già bello e passeggiare nella natura, tra gli alberi, è già magnifico e straordinario, ma incontrare qua e là questi bizzarri personaggi rende la camminata più sorprendente e stimola la curiosità e l’interesse di molti, come ad esempio i bambini, che trovano più interessante la camminata se possono trovasi di fronte queste curiose figure.

Ma i personaggi di Dominique si trovano anche in sentieri più cittadini, in qualche angolo di verde, e questo non può che rendere più gioioso il paesaggio urbano.

Il materiale delle sculture è legno trovato nel bosco e piano piano, con gli anni, umidità, gelo, disgelo, funghi, insetti, le disgregheranno e torneranno a essere parte del bosco. Ma anche questo è bello e poetico: un’arte abbastanza durevole da poter essere apprezzata da tutti, ma a suo modo effimera, nel lungo periodo.



Aujourd'hui j'ai rencontré Dominique Gilis, le sculpteur des œuvres en bois disséminées un peu partout autour d'Ottignies.

Je l'ai vu travailler et faire sortir du bois deux personnages (fortement inspirés de « Le Chat » de Philippe Geluck).

L'atelier dans lequel je l'ai vu travailler se trouvait au bord d'un chemin, en plein air.

Grâce à des tronçonneuses, une à batterie, une à essence, ainsi que quelques autres outils comme un ciseau pour bois et marteau, il fait émerger de la matière brute, avec des coupes habiles, les formes des sujets qu'il a imaginés.

Quelques lignes au feutre sont parfois nécessaires pour les formes qui demandent plus de précision, et certaines finitions seront terminées à la maison, mais les œuvres naissent essentiellement dans le bois ou juste à sa limite.

Il utilise les buches qu'il trouve dans le bois, il ne coupe pas les arbres. En l’observant, je me suis rappelée ce que disait Michel-Ange Buonarroti : l'image est déjà présente dans la pierre (en l'occurrence dans le bois) et la tâche de l'artiste est d'enlever ce qui la recouvre pour l'amener à la lumière, la libérer.

J'ai alors vu Le Chat libéré du bois et il a finalement souri heureux d'être enfin sorti de la prison de la bûche.

Dominique m'a parlé un peu de sa démarche artistique et de son parcours.

Aujourd'hui à la retraite, il fut autrefois gendarme, puis policier, mais aussi cuisinier et aimait sculpter des personnages dans des carottes.

Désormais, le passe-temps de la sculpture a pris une grande place, temporelle et physique, puisque ses sculptures prennent du temps à être réalisée et se retrouvent disséminées un peu partout à Ottignies et ses environs.

Plus qu'une passion, il s'agit presque d'une mission, d'un service à la communauté : amener l'art à l'extérieur, sur les lieux de promenade, sur le chemin de l'école, près des cimetières. Les enfants s'amusent et courent pour regarder et toucher les différents personnages avec émerveillement.

Au Bois des Rêves, toute une panoplie de personnages curieux et bizarres entourent des trônes où l'on peut prendre des photos pour le plus grand plaisir des amateurs d'Instagram.

Dominique est désormais en train de devenir une célébrité : les gens le recherchent, l'interviewent, il y en a même qui demandent à se former à l'art de sculpter le bois.

Cet après-midi, il a eu rendez-vous au Bois de Rêves avec un groupe de personnes, jeunes et moins jeunes, ces derniers résidant à la Résidence du Moulin. Ils organisent des activités intergénérationnelles et cet après-midi ils avaient posé, sur les sculptures de Dominique, plusieurs cailloux qu'ils avaient peints. Je les ai laissés prendre un verre ensemble au bar du parc.

Bref, Dominique est une célébrité, un exemple. Mais il reste humble.

Son idée est certainement originale. Pas tant le fait de réaliser des sculptures en bois, mais plutôt la façon dont il les diffuse dans les environs, rendant les lieux magiques et surprenants.

On pourrait dire qu'une forêt est déjà belle et se promener dans la nature, parmi les arbres, est déjà magnifique et extraordinaire, mais rencontrer ces personnages bizarres ici et là rend la promenade plus surprenante et stimule la curiosité et l'intérêt de beaucoup, comme les enfants, qui trouvent la marche plus intéressante s'ils peuvent se retrouver devant ces personnages curieux.

Mais les sculptures de Dominique se retrouvent aussi sur des chemins de la ville, dans certains coins de verdure, et cela ne peut que rendre le paysage urbain plus joyeux.

Le matériau des sculptures est le bois trouvé dans la forêt et lentement, au fil des années, l'humidité, le gel, le dégel, les champignons, les insectes, les désintégreront et elles redeviendront partie intégrante de la forêt. Mais cela aussi est beau et poétique : un art suffisamment durable pour être apprécié de tous, mais à sa manière éphémère, dans le long terme.

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